Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/173

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IX

Quelles clartés, reflets d’étoiles ou de lampes,
Allongent dans les yeux de lumineuses rampes ?
Est-ce un feu du dehors ? Est-ce un feu du dedans ?
D’un âtre intérieur plein de tisons ardents,
Ou d’une rue, au loin, pleine de réverbères
Qui se mirent dans les yeux sombres chaque soir
Et leur sont comme des parures viagères ?

De quoi sont clairs les yeux ? D’où vient, dans l’encensoir,
La braise en feu ? D’où vient la lave en ces fioles ?
Sont-ils des jardins noirs ouverts aux lucioles ?
Sont-ils le champ gelé d’un télescope, écran