Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/174

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D’une silencieuse armée en marche d’astres
Qui défile parmi le verre en s’y nacrant,
Piège où, tout intégral, vaste ciel, tu t’encastres ?
Ou bien sont-ils des fenêtres d’orphelinats
Se voilant, contre le dehors et toute enquête,
De rideaux vaporeux, mousseline en frimas.
Mais, parmi cette neige, une flamme empiète,
Écho d’un foyer rouge et qui somnole un peu
Plus au fond, tout au fond, dans la Maison de l’Âme,
Où vont et viennent et s’assoient autour d’un feu
Les Passions, avec leurs visages de femme.