Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/189

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et les lis le brodant sur fond noir,
Et bientôt s’unifie en étoffe incolore.

Ah ! qu’ils sont tristes ! qu’ils sont tristes ! On dirait
Des scellés apposés sur une tête morte.

Ces yeux, sans plus jamais qu’un seul regard en sorte,
C’est, sans tain, un miroir qui s’étiolerait ;
C’est, sans jet d’eau, la vasque immobile qui gèle ;
C’est, derrière une vitre, une hostie en prison.
Ah ! ces yeux ! on frissonne au bord de leur margelle,
Puits d’infini, que bouche un si calme glaçon.