Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/197

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XX

Tels yeux parfois ont l’air plus vieux que leurs visages ;
Et même s’ils sont clairs, même s’ils sont rieurs,
À leur fatigue on les soupçonne antérieurs
Et venus là s’ancrer après de longs voyages.
Regards âgés dans un ensemble puéril :
Les yeux sont un octobre et la bouche un avril ;
Eux sont pleins de feuilles mortes ; elle, de roses ;
Et le contraste entre eux est presque un désaccord.
Où trouver un visage unifiant son sort
Dont les lèvres avec les yeux se soient décloses
Et dont la voix serait de la couleur des yeux ?
Il faudrait pour cela des yeux qu’on inaugure,