Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/204

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III

Le couchant triomphal est une fin de règne…
Des cuivres de victoire énamourent le soir ;
Des drapeaux sont hissés ; un sang nombreux imprègne
Le fond du ciel qui s’en rougit comme un pressoir ;
Et l’on croit voir s’enfuir une armée ennemie.
Maintenant c’est la paix de la lutte finie ;
L’orgueil, – et l’on entend le bruit lourd de sa clé ; –
C’est l’accomplissement, le butin étalé,
L’or du soleil, les nuages comme des porches
D’où l’on voit des palais d’azur s’approfondir ;
Et le ruissellement de joyaux, et les torches
Dont les gestes de feu conduisent au nadir…