Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/222

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Où la lune, antique diseuse d’élégies,
Semble malade, tant son visage est blêmi ;
Tels soirs surtout, elle est plus pâle et délayée :
On dirait une hostie, au fil du ciel, noyée ;
On dirait un cadran de tour miré dans l’eau ;
Lune en exil et que nulle étoile n’escorte ;
À l’horizon désert, elle a l’air d’être morte,
Lune exsangue sur l’oreiller de son halo !