Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/66

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Et le soir qui manigançait
Dans la demeure enfin pénètre.

Ombre unanime déjà ! C’est
Comme une mort dans la fenêtre.

C’est la fin d’un règne ; ou c’est-il
Un pressentiment de veuvage,

Un apprentissage d’exil,
Un commencement d’hivernage ?

Soir affligeant ! On sent enfin
Qu’on est trop seul, qu’on ne vit guère,

Humain à peine et trop divin !
Et que l’Art est un reliquaire