Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/67

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Où l’on enclôt son cœur vivant
Dans un tombeau de pierreries.

Ah ! vivre ! le soleil, le vent,
La mer, les arbres, les prairies ;

Les lèvres et les seins aussi !
Un amour, un but, un calvaire !

Pas toujours ce destin transi,
Cette solitude sous verre.

Mais n’est-on pas ainsi déjà
— Espoir de gloire moins précaire ! –

Le saint qui pour soi s’ouvragea
De son vivant, un reliquaire ?