Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/74

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Car je l’aime surtout de le voir isolé
Et, comme moi, si seul à poursuivre sa route,
Sans que nul s’en émeuve au fond du soir transi
Où graduellement son concert s’émiette.
Mais ma pitié du moins le suit tout inquiète,
Tout affligée un peu, tout exaltée aussi,
Instrument d’idéal qu’aucun cœur ne reflète
— Ah ! que n’a-t-il été parmi les fifres gais ! –
Et qui s’obstine en sons tristement fatigués
Pour empêcher la mort du Chant d’être complète !