Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/92

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V

La main est le muet carrefour d’une Race !
Car les lignes aux longs méandres s’y croisant,
Ne sont-ce pas d’anciens chemins que rien n’efface
Et par où le passé se relie au présent ?

Halte éphémère, au carrefour de notre main,
De ces mille chemins traversant la main nue,
Venus de l’infini pour repartir demain ;
C’est par eux que la Race en nous se continue.