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14, page 18. — Æque imprudens animal est, et nisi scientia accessit ac multa eruditio, ferum cupiditatem incontinens.

(Sénèque, de Constantia sapientis, cap. xv.)

Non satis muliebris insania viros subjecerat, nisi bina ac terna patrimonia auribus singulis pependissent.

(De Beneficiis, lib. vii, cap. ix.)

15, page 19. — Un proverbe italien non moins impertinent que les maximes de Sempronio dit : La donna e como la castagna, bella di fuori, dentro e la magnana. Pétrone disait que le sexe « était de la nature des milans, qu’il ne fallait jamais lui faire du bien, car c’était peine perdue. »
« Elles sont fines, elles sont cautes, tellement que, si par finesse s’acquérait la victoire, les femmes commanderaient à l’univers. Il ne fut jamais rien pire que la femme entre les calamités des hommes. »
Bienveillante réflexion intercalée par messire J. de Lavardin, dans sa traduction (Paris, 1578).

16, page 20. — Près d’un siècle après l’apparition de la Célestine, Cervantes mettait dans la bouche de don Quichotte un éloge à peu près semblable des charmes secrets de Dulcinée : « Ce que la pudeur cache aux regards des hommes est tel, je m’imagine, que le plus judicieux examen pourrait seul en reconnaître le prix, mais non pas y trouver des termes de comparaison. » (Chap. xiii, trad. de M. Viardot.)

17, page 21. — Il y a dans le texte : pequeñuelas tetas.

18, page 22. — « Calixte. Je te répondrais volontiers ce que Nicomaque dit à un certain ignorant à qui n’avait semblé belle l’Hélène de Zeuxis : « Prends mes yeux, et tu la trouveras une déesse. — Et de quels yeux, sot, voudrais-tu que je la visse ? » (Variante de la traduction de Lavardin.)

19, page 22. — Il y a dans le texte : con ojos de alinde, des yeux de miroir. — (Des lunettes de longue vue. — Traduction de Rouen, 1634.)

20, page 23. — Il y a dans le texte albricias, littéralement étrennes, don que l’on faisait à celui qui apportait une bonne nouvelle.

21, page 25. — Lavardin a traduit « un officier » au lieu de « un moine », et ici « le gros commandeur ». Variantes pudibondes que Rojas n’avait nullement jugées nécessaires un siècle auparavant, malgré toutes les rigueurs de l’autorité