Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/10

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
6
PALMIRA.

qu’elle lui reprochait de les ensevelir dans un désert. Alors madame Harville levait les yeux vers le ciel : Chère et injuste enfant ! s’écriait-elle ; et, en voyant ruisseler ses larmes, Palmira émue, repentante, se jetait dans ses bras, ou elle se sentait pressée avec une tendresse si vraie, si passionnée, que son cœur et son esprit devenaient calmes et satisfaits, au moins pour quelques instans.

Quant à Simplicia, l’unique idée qui pût obscurcir sa gaieté provenait de ses craintes sur la santé de madame Harville, qu’elle aimait avec une sensibilité au-dessus de son âge. Elle se plaisait à l’appeler sa mère, et Palmira répétait aussi ce doux nom. Je n’ai pas ce bonheur, répondait alors