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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/9

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PALMIRA.

lui donnait cependant quelques graces de plus sur la belle Palmira, dont le caractère fier désolait souvent sa tante ; mais regardant les habitans d’Heurtal comme trop au-dessous d’elle pour daigner leur faire sentir sa supériorité, et naturellement bienfaisante comme sa sœur, elle occupait le même rang dans l’affection de ceux qui l’avaient connue jusqu’alors. Ainsi que Simplicia, elle n’en faisait pas son bonheur ; des idées exaltées contrariaient sa paisible existence. On leur avait donné trop d’instruction peut-être pour le genre de vie auquel elles semblaient destinées. Palmira était parfois sombre, mécontente ; et, sans oser le dire positivement à sa tante, on pouvait deviner