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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/132

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PALMIRA.

condescendance, dût-elle faire plus d’une victime, je dois vous y engager : vous voir dans cette effroyable retraite, n’est pas un supplice facile à supporter.

Je n’en sortirai jamais, dis-je avec fermeté, si je dois trouver ailleurs sir Spinbrook. Saint-Ange me regarde un moment en silence, ensuite il me dit d’un air contraint : Il faut nous quitter ; en restant plus long-temps, je pourrais vous compromettre ; je ne me dissimule pas qu’un austère devoir aurait dû m’empêcher de paraître ici ; mais une puissance irrésistible m’a entraîné. Et déjà, m’écriai-je avec effroi, vous parlez de m’abandonner : Saint-Ange, donnez-moi quelques jours. Premier ami de ma jeunesse,