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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/133

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PALMIRA.

ne me fuyez pas dans mes heures d’anxiété et de malheur. Cette cabane est parfaitement sûre, les gens du château n’y descendent jamais.

Saint-Ange parut ravi de cette prière ; l’infortuné n’y céda qu’avec trop de facilité. Nous passâmes une partie de cette journée ensemble ; mon orgueilleuse famille l’eût écouté, qu’elle n’eût pas eu à se plaindre de lui : il n’exprimait que le respect adouci par une nuance de compassion. Je le revis le lendemain et huit jours de suite ; lui, ne paraissant écouter que l’honneur le plus sévère ; moi, faible, inconsidérée, laissant éclater à chaque instant le sentiment qu’il avait la délicatesse de ne pas comprendre.