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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/134

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PALMIRA.

Un soir il m’annonça qu’il partait le lendemain ; je pâlis, je tremblai, et je repris avec feu : Il y a douze ans aujourd’hui que l’on vous présenta pour la première fois vos trois élèves ; si, enfans encore, l’idée d’un gouverneur nous avait effrayés, vous parûtes, Saint-Ange, et à la crainte succéda l’aimable confiance et le tendre attachement. Combien vos soins, la connaissance de vos vertus, de vos talens, ont dû augmenter de pareils sentimens ! Aujourd’hui est donc pour moi un précieux anniversaire ; je voudrais le célébrer par une fête, et vous me parlez d’une douloureuse séparation ! Ah ! remettez à après-demain ce départ cruel et nécessaire ; que je me dise ce soir : Demain je le verrai encore.