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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/135

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PALMIRA.

Puissé-je calculer ainsi tous les soirs de ma vie, en pensant à Élisa, reprit Saint-Ange. J’obéirai donc à vos ordres comme à mon cœur, en restant ici demain. Alors nous nous séparâmes. L’idée que je touchais au terme de ces consolateurs entretiens me plongeait dans le désespoir. Quelle nuit je passai ! Comme l’ame s’affaiblit dans les larmes et les regrets ! L’heure de la promenade s’approchait, et je ne la devançais pas ainsi qu’à l’ordinaire, puisque c’était à des adieux qu’elle allait être consacrée.

Je me traînai au lieu accoutumé de nos rendez-vous ; j’y trouvai Saint-Ange appuyé contre un arbre. Il leva ses yeux sur moi, et ne me