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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/150

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PALMIRA.

Mortymer, en proférant un torrent d’injures, emploie toutes ses forces pour me remettre dans les bras de Clara. Je me débats, je le conjure ; il n’entend rien. Je me dégage à la fin, et je vois alors Saint-Ange calme, ne faisant que parer des coups furieux, sans en porter aucun. J’entends un cri. Oh ! Mortymer ! pourquoi ton glaive ne frappa-t-il qu’une victime ? Mes paupières se couvrirent du voile de la mort ; je tombai sur la terre, j’y restai long-temps. Les barbares me rappelèrent à la vie. Mortymer, pâle, sombre, était devant moi. Où est Saint-Ange ? lui demandai-je avec un accent qui le fit tressaillir ? Il est puni, me répond-il d’un ton concentré. Cette réponse,