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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/151

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PALMIRA.

mes regards, fixés sur le sang qui teignait la verdure avoisinant la cabane, m’apprirent l’étendue de mon malheur.

J’ignore ce que je devins pendant un mois, qu’une fièvre continuelle, ardente, égara ma raison. Mais, hélas ! elle revint pour aggraver l’horreur de ma situation. On m’avait enlevé Clara ; une vieille et hideuse paysanne l’avait remplacée ; on avait même dédaigné de me donner d’autres secours que les recettes de madame Hirvan. Les jeunes filles, malades de chagrin, d’amour, n’ont pas besoin de médecin, avait dit le cruel Mortymer.

La force de mon âge triompha du mal ; et le premier jour où j’eus la