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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/16

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PALMIRA.

à la consolation, et moi, au découragement. J’ai essayé quelquefois d’interroger ma tante ; mais elle me répond d’une manière si grave, si mesurée, que je n’ose continuer. Enfin ma sœur, ne vous rappelez-vous pas votre première enfance, qui ne s’est pas écoulée à Heurtal ? Je croyais me souvenir, répondit Simplicia, d’une grande maison, où j’étais avec une gouvernante française ; deux femmes noires me servaient ; une dame jeune, charmante, dans un très-beau carrosse, venait me visiter, et me caressait tendrement. Dernièrement je parlais de cela avec madame Harville ; elle m’a répondu, en affectant de sourire : Vos rêves sont fort agréables ; mais, de grace, ne les