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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/174

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PALMIRA.

don : revenez donc avec moi. Ladi Élisa, je ne puis vous engager à vous remarier ; mais la reine me dit dernièrement qu’elle voudrait vous avoir près d’elle : cette offre vous assure une existence. Il faut profiter de cette occasion avec le même empressement que j’ai mis à vous la proposer.

Je connaissais ma tante, et je ne me dissimulais pas que c’était au souvenir de la reine que je devais le sien. Je la remerciai ; je lui dis que le séjour des cours ne m’avait jamais éblouie dans ma première jeunesse, et que trois années de chagrin et de réflexions avaient éteint en moi tous les goûts brillans, illusoires ; que je n’en conservais que pour ma solitude.