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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/178

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PALMIRA.

Edward s’occupa bien plus de la pleurer que de se défendre ; aussi, après un procès qui dura huit mois, fut-il dépouillé de ses places, de ses biens, et condamné à un bannissement perpétuel. Toute l’Angleterre, hors le parti qui l’avait proscrit, gémit de l’iniquité d’un tel jugement. La dernière fois que je le vis, il me dit qu’il voulait que l’on me confiât sa fille, âgée de près de quatre ans. Il chercha à me consoler en m’observant que, les passions qui avaient influencé sa condamnation s’amortissant par la suite, il ne désespérait pas de la révision de son procès. Il me fit sentir la nécessité de laisser ignorer à sa fille qu’elle était destinée, sans les malheurs de