Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
212
PALMIRA.

vint à son comble du premier instant que je vous vis à Heurtal, si touchante, si belle ! Ô Palmira ! mes yeux, tout mon être enfin étaient fixés sur vous. Dans le délire d’une joie générale, on ne s’appercevait pas que vous étiez environnée des ombres de la mort ; mes heureux bras vous reçurent. Hé ! qui suis-je ? grand Dieu ! vous écriâtes-vous avec un accent si déchirant. Miss Harville, vous étiez déjà tout, oui tout, pour le cœur d’Abel ; et, comme effrayé de ce qu’il venait de dire, il ajouta : Et pour tous ceux sans doute qui vous entouraient.

Ces derniers mots permirent à Palmira de répondre. Le ton fier qu’elle prit sut cacher le trouble inex-