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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/218

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PALMIRA.

pour le cœur d’Abel. Cela lui rappelait mille traits sur lesquels elle n’avait pas osé s’appesantir, et qui ne confirmaient que trop ces expressions. L’époux futur de Simplicia me parler ainsi ! quelle indignité ! pensait-elle ; il trompe donc l’une ou l’autre, peut-être toutes les deux. Cette conduite ne mérite que mon mépris et ma haine.

Ah ! réflechissait-elle ensuite, presque sans le vouloir, si mon rang, mes biens égalaient les siens, ce n’est pas l’amour qui a formé son projet d’union avec Simplicia ; c’est la reconnaissance, les convenances, et elles lui eussent permis de choisir entre la fille et la nièce d’Edward. Elle voulut suspendre cette idée qui lui parut