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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/220

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PALMIRA.

vous dire, continua-t-elle en riant et en s’asseyant sur le lit, que j’ai eu de grands succès. Le charme de la nouveauté me paraît bien puissant à Londres. Je n’attribue qu’à lui les éloges que l’on me prodigue ; et à l’opéra, vraiment j’étais honteuse de toutes ces lorgnettes tournées vers moi. Croiriez-vous que sir Abel ne m’a presque pas quittée ? Et cachant son visage dans le sein de Palmira, elle dit bien bas : Il est charmant sir Abel. Se relevant, les joues plus colorées qu’à l’ordinaire, elle ajouta : Je le crois parfois mélancolique ; cela m’a frappée depuis quelques jours : mais, devenu mon mari, il faudra bien qu’il soit gai comme sa Simplicia.

Qui pourrait jamais être aimable