Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
217
PALMIRA.

comme elle, reprit miss Harville ? — Ô cousine ! vous êtes trop indulgente ; j’ai cependant un terrible défaut. — Un terrible défaut, mon Dieu ! — Oui, je n’ai pas la plus légère gravité, et, à quinze ans et demi, cela me donne souvent l’air d’un enfant. Je vois bien que sir Abel me considère ainsi ; ce qui me fâche quand j’y réflechis, et me fait desirer votre taille élevée et la dignité de votre maintien. J’ai dans l’idée que, si je vous ressemblais, je plairais davantage à sir Abel. — Il faudrait être stupide et insensé pour souhaiter quelque changement en vous : tant de bonté, de grace, de talent, même de raison pour votre âge ! Vous serez heureuse, chère Simplicia, et vous