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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/100

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PALMIRA.

les jardins sans savoir ce qu’elle faisait. Il pleuvait très-fort, elle ne s’en apperçut pas ; et, ayant franchi un espace considérable, accablée sous le poids de ses peines et de sa fatigue, elle tomba évanouie au bord du canal. L’infortunée, exposée à un orage terrible, avait ses vêtemens traversés par la pluie, ses cheveux tout mouillés couvraient son visage, pâle comme au jour de sa destruction.

Il y avait déjà long-temps qu’elle était dans cette position, qui l’eût rendue un objet de compassion pour le dernier des humains, lorsque sir Abel, qui avait essayé de dissiper le trouble de son ame, en entreprenant une longue course, étant forcé, par