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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/99

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PALMIRA.

des Mircour, tant d’êtres qui leur ressemblent, et qui ont trouvé une secrète jouissance à m’accabler de douleur, de dégoût. Il faut mourir, ma mère, il le faut. Je ne puis exister, étant traitée comme l’enfant de la honte. — Vous me tuez aussi, Palmira ! Ô ma pauvre victime ! ménage l’auteur de tes maux. — Ma mère, reprend Palmira, pardon, mille fois pardon ; oui, je m’égare : à leur imitation, je deviens cruelle ; tout est confusion dans ma tête. Elle se jeta sur la main de ladi Élisa, qu’elle couvrit de baisers ; puis elle la quitta précipitamment.

Elle voulait aller dans sa chambre ; mais, n’étant plus à elle-même, se trouvant dans le vestibule, elle gagna