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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/102

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PALMIRA.

nait un baiser à ces superbes yeux noirs. Tes lèvres, ordinairement si fraîches, si charmantes, étaient, pareillement à cet instant, pâles et décolorées ; et il osa donner un nouveau baiser à ces lèvres pâles et décolorées. Palmira reprit connaissance en ce moment. Où suis-je ? demande-t-elle d’une voix affaiblie : c’est vous, sir Abel, ho ! prenez pitié de moi, car j’ai bien souffert ! Une femme méchante, barbare, m’a fait un mal !… Je l’ai fuie, je voulais fuir l’univers ! Le tonnerre a grondé sur ma tête, des torrens de pluie m’ont inondée ; j’espérais avoir cessé de vivre.

Sir Abel répondit à ces paroles incohérentes par les expressions les