Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/206

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
200
PALMIRA.

ceté de femmes jalouses de ses avantages, et de jeunes gens piqués de son indifférence envers eux.

Son père, que tout le monde cherchait plus à irriter qu’à adoucir, la chassa impitoyablement de sa maison, et la déshérita. Elle obtint seulement, par grace, de venir se réfugier dans une petite ferme qui lui appartenait, et qui n’est pas bien loin d’ici. Ce fut là que ma mère me mit au monde, et vécut uniquement pour moi. J’étais encore dans l’enfance lorsque mon grand-père mourut, sans avoir révoqué sa sentence. Ses neveux nous renvoyèrent aussitôt de notre asile de paix. Oh ! je me le rappellerai toute ma vie, ma pauvre mère était assise sur une pierre, me