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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/207

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PALMIRA.

serrant dans ses bras : Ma chère petite ! me disait-elle, qu’allons-nous devenir, sans amis, sans ressources, presque sans argent ? Je l’embrassai, et je la caressai tant, que son désespoir se calma un peu ; et, élevant mes petites mains vers le ciel, elle le pria d’être touché de mon innocence.

Ce même jour, en côtoyant le rivage, ne sachant où nous réfugier, nous rencontrâmes Roger, bien jeune encore, mais déjà si bon, si sensible ! Ma mère lui raconta l’étendue de notre malheur ; il pleura avec nous, et nous mena dans une cabane abandonnée qu’il nous promit de rétablir. (Du moins, en attendant, nous n’étions pas exposées aux in-