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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/208

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PALMIRA.

jures de l’air), et elle ne tarda pas à être logeable, grace à l’activité de notre ami, qui nous nourrissait du plus beau poisson de sa pêche, et allait, tous les quinze jours, vendre à la ville les ouvrages de broderie où excellait ma mère.

Ce petit produit fournissait à notre entretien, aux autres dépenses nécessaires, qui étaient si peu considérables que nous trouvions encore le moyen d’assister l’infortuné, plus misérable que nous, qui venait frapper à notre porte. Aussi ma mère était-elle bénie et honorée des pauvres du canton ; mais que de mortifications, de chagrins elle éprouvait de la part des autres habitans ! Quand, les grandes fêtes, nous allions à la paroisse, que