Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
30
PALMIRA.

de madame de Mircour se déploiera avec plaisir dans le riche habillement de sultane. Pour moi, je veux contraster avec tant d’objets brillans, agréables, et doux, en inspirant l’épouvantable, la hideuse terreur : je serai donc nonne sanglante. [1]

On se récria beaucoup contre cette dernière fantaisie ; mais ladi Mathilde s’y obstina, et jura de la réaliser. Ce jour arriva enfin. Gros-Venor-Square étala dans ses appartemens un luxe, une élégance rares : la plus

  1. C’était sûrement à la vieille tradition de ce conte, débité dans son enfance, que Mathilde dut cette idée : elle eût produit bien plus d’effet encore une dixaine d’années plus tard ; car qui n’a pas lu l’ingénieux roman du Moine ?