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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/208

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PALMIRA.

Versailles qui doit influencer mes juges ? Non, je ne veux devoir la décision de mon sort qu’à la plus rigoureuse justice. Si je perds ma cause, hé bien, j’aurai encore la possibilité d’exister dans cette belle Angleterre, dans un village, une ferme ; j’y vivrai plus heureuse qu’avec cent mille livres de rente à Paris.

Abel, confondu de tout ce qu’il entendait, se dit : Ah ! sans doute, elle aime ici. L’homme à qui on fait de tels sacrifices doit être bien reconnaissant. Miladi Ranswill plaisanta un peu sa cousine, lui reprocha de devenir trop sentimentale, et de prendre bien garde que le spleen ne vînt à s’emparer d’elle incessamment.