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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/74

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PALMIRA.

intérêt à ses femmes, à ses gardiens, ils ne la contrariaient en rien, et la suivaient par-tout. Un soir, dans un endroit écarté du parc, où ils n’avaient pas encore pénétré, Armandine découvrit un tombeau antique. En reconnaissant cette forme lugubre, elle s’écrie : Je l’ai trouvé ! je l’ai trouvé ! et elle couvre de ses larmes, de ses baisers, chaque pierre de ce monument, qu’elle déclare ne plus vouloir quitter. On veut l’en arracher ; pour la première fois, elle est furieuse. La force, la douceur, n’en peuvent rien obtenir. Le sentiment de son désespoir semble l’avoir rendue à la raison : elle parle de son époux, de son malheureux amour. La nuit se passe ainsi que le lendemain ;