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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/125

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PALMIRA.

j’aurais dû vaquer. Mon père en riait lui-même, et appelait bien vîte une servante à ma place. À la saison des moissons, des vendanges, mes jeunes compagnes, venant me trouver, me disaient : Paula, tu es trop délicate pour te fatiguer à un pareil ouvrage ; apprends-nous une jolie chanson, quelques pas de danse, et cet arrangement de part et d’autre se faisait avec grand plaisir.

Mais insensiblement je m’habituais à la dangereuse paresse ; j’étais enjouée, jolie, me répétait-on sans cesse. Ma mise avait plus de recherche et d’élégance que celle des autres habitans du canton. Assise sous un olivier, quand je chantais une romance ou un air d’opéra, le cultiva-