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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/126

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PALMIRA.

teur arrêtait un moment sa charrue pour avoir le loisir de m’entendre ; les pâtres et les filles qui gardaient leurs troupeaux dans les prairies, les laissaient errer à l’aventure, et accouraient autour de moi. Je jouissais donc d’une espèce de célébrité ; mon bon père s’en enorgueillissait d’autant plus, qu’il me trouvait toujours respectueuse, sage et soumise.

Je ne vous ai encore parlé, madame, que de mes jours de bonheur et d’innocence : me voici arrivée à une époque où j’aurai à vous offrir un terrible contraste.