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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/132

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PALMIRA.

seule en êtes la cause. — Moi cruelle, ingrate ! quand il m’est si doux de vous devoir le bonheur ! — La source n’en est point dans votre cœur ; vous ne m’aimez pas.

Simple créature que j’étais, ce reproche me toucha jusqu’aux larmes. Il feignit d’en être ému, en me disant : Ô trop aimée Paula ! je vous ai prodigué tous les témoignages de la plus haute estime, de la plus vive affection, et ma charmante épouse n’a rien fait encore pour me convaincre de ses sentimens. Il me parla long-temps encore avec une sensibilité si ardente, employa des sophismes si séducteurs, si dangereux, qu’il me fit presque envisager, sous l’aspect du devoir, un coupable excès de