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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/168

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PALMIRA.

se découvrant, lui répondit : Je suis vagabonde, parce que vous m’avez chassée de mon asile de paix. Carloni pâlit de fureur en la reconnaissant. — Est-ce un piége que tout ceci ? et miss Eveling, abusée par une pitié mal placée, devrait-elle se joindre à un si vil complot ? Si protéger le malheur est se mêler d’un complot, répondit Palmira, oui, monsieur, je suis complice de cette jeune fille.

J’ai perdu mon père, reprend Paula tristement, mais avec assez de fermeté ; il n’a pas survécu long-temps à sa disgrace qui, bien plus que l’âge, le frappa d’un coup mortel. Vous m’avez proscrite près de mes amis, mes compatriotes. Qu’attendre de froids étrangers ? Aussi le malheur