Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/201

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
PALMIRA.

duchesse en conserva l’habitude : aussi tous les jours, Carloni, renfermé dans son cabinet de pharmacie, la lui préparait, et y apportait toute son attention ; car il n’ignorait pas que la dose, un peu plus considérable, procurait un assoupissement tellement profond, que rien ne pouvait en délivrer, au moins pendant douze heures ; que cette léthargie forcée était des plus contraires à la santé, et que, l’augmentant encore, elle plongerait dans le sommeil de la mort.

L’enfer, sans doute, d’après l’horrible usage que Carloni projeta d’en faire dans cet instant, lui avait donné ces fatales connaissances. Nous avons déjà dit qu’elles avaient été la cause de sa fortune. Étant enchantée de leur