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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/22

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PALMIRA.

mergées. Un vaste lac s’offre uniquement à ses regards ; elle est prête à s’y précipiter : une frêle nacelle paraît sur la surface des eaux ; elle est dirigée par un homme entre deux âges, d’une figure sinistre, quoique assez régulière ; son langage est fleuri et doux. Il exhorte Palmira à se confier à lui, elle s’y décide ; il la conduit dans un palais magnifique, où il la poursuit par-tout. Vainement, voudrait-elle le fuir, elle retombe toujours dans sa puissance. Un jour elle touche à des colonnes d’or massif qui décoraient son lit, cet or se ternit ; ses pieds délicats marchent sur le marbre, il perd son éclatante blancheur ; elle se regarde dans une glace, et s’apperçoit que le coloris de sa