Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41
PALMIRA.

laissé le docteur avec sa malade, elle fut glacée de terreur quand elle l’en vit sortir avec un air profondément triste : elle vola chez la maréchale, et lui trouva le teint coloré, les yeux plus animés qu’à l’ordinaire. Celle-ci la serra contre son cœur, non sans une émotion visible ; puis, avec le plus aimable sourire, elle lui dit : Le bonheur, qui n’a pas cessé d’accompagner ma vie entière, s’est éloigné le plus tard possible ; c’est à lui, sans doute, que j’ai dû si long-temps l’illusion qui m’a empêchée d’envisager ma maladie comme mortelle.

Grand Dieu ! s’écria Palmira, frappée comme d’un coup de foudre, et quel est l’homme barbare, insensé, qui a osé prononcer un tel ju-