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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/83

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PALMIRA.

doublé l’orgueil du sien : elle ne pouvait supporter l’idée d’être traitée par la duchesse de Sunderland avec pitié ou dédain ; elle le craignait, dans ce moment, en se rappelant l’exil de Roche-Rill, l’exhérédation qu’elle avait provoquée contre sa charmante fille, enfin son ressentiment soutenu ; triste augure d’un caractère que l’âge n’avait pas dû adoucir. Palmira tremblait, et souhaitait n’avoir jamais quitté la chaumière de Rosemond-Hill ou les rochers d’Heurtal… Vivre inconnue dans sa propre famille ! s’y voir presque condamnée à la servitude, et chassée ignominieusement peut-être, si on la devinait un jour ! Ah ! Dieu ! s’écria-t-elle, j’ai pris