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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/88

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PALMIRA.

Cependant on voyait bien qu’elle avait été belle. Ses soixante années n’avaient pas entièrement flétri sa figure blanche et régulière, mais l’expression en était froide et sévère. Elle déguisait le son de sa voix, naturellement dur, par une manière de parler grave et mesurée, qui lui donnait plutôt quelque chose d’imposant que de désagréable. Vous me paraissez bien jeune, dit-elle à Palmira. J’ai vingt ans passés, madame, répondit celle-ci.

Dans ce moment miladi la regarda fixement, et fronça légèrement le sourcil. Une fugitive idée parut répandre quelque ombre sur son front. Palmira s’en apperçut, et frissonna. Sa ressemblance avec Saint--