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causer, tandis que c’est la seule infortune à laquelle je sois sensible et qui m’ait causé des chagrins.

Plus je relis, plus je me persuade que vous vous êtes trompé et que vous avez pris pour un raisonnement ou une ironie dont vous pouviez être blessé ce qui était de ma part un reproche assez touchant.

Venez me voir, ou ce soir, ou de midi à deux heures ; vous savez bien que je ne serais pas tranquille si mon frère était affligé.


512

[À LANTHENAS, À PARIS[1].]
[Fin novembre ? 1792, — de Paris.]

Vos observations d’hier ont été mises à profit. Mon mari est disposé à faire quelque chose pour l’Arabe Chervi[2]. Je vous dirai cela si vous venez déjeuner chez moi.


513

[À LANTHENAS, À PARIS[3].]
[Décembre ? 1792, — de Paris.]

Vous m’avez renvoyé ma carte. Je vous croyais sorti. Je voudrais penser que vous travaillez. Je travaille moi-même et je m’en tiens à

  1. Ls. 9533, fol. 272. — En marge, écriture inconnue : « n° 6 ».
  2. Ce mot peut nous servir d’indice pour dater approximativement ce billet ; « L’Arabe Chervi » est évidemment le Syrien Charwich, un des deux interprètes des langues orientales à la Bibliothèque nationale, dont Roland, en réorganisant la Bibliothèque, avait supprimé les emplois, et qui assaillait de leurs réclamations et le Comité d’instruction publique de la Convention et la Convention elle-même. — Ce « quelque chose » que Roland se disait disposé à faire fut fait : le 25 novembre (voir Moniteur du 26), la Convention alloua à Chawich un secours provisoire, en renvoyant sa pétition aux comités compétents.

    Il semble donc que ce billet ait été écrit un peu avant le 25 novembre. — Voir, sur Chawich, J. Guillaume, Comité d’instruction publique de la Convention, t. I, Introd., p. lxi et p. 165-168, 399, etc.

  3. Ms. 9533, fol. 271. — En marge, écriture inconnue : « n° 5 ».