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Appendice V.



LES PORTRAITS.

Cet Appendice n’est pas une Iconographie des Roland. Un travail de ce genre comporterait un appareil de gravures, dessins, etc. que n’admet pas la présente publication. Nous voulons seulement réunir quelques données historiques sur ceux de ces portraits dont l’authenticité est certaine, en en mentionnant quelques autres qui ne sont pas indignes de tout examen.

Disons d’abord que les portraits (vrais ou faux) sont très nombreux. Nous en avons compté, tant au Cabinet des estampes qu’à la Bibliothèque de Lyon (fonds Coste) plus de 60 pour Madame Roland, et plus de 40 pour son mari. Mais la plupart des pièces du fonds Coste sont les mêmes que celles des Estampes. En outre, dans chacune de ces collections, plusieurs gravures ne diffèrent entre elles que par les légendes et semblent être des tirages d’une même planche à des époques diverses. Enfin presque toutes sont postérieures à la mort et, par conséquent, ont été faites ou de souvenir ou de fantaisie. Dans ce dernier cas, nous n’avons même pas à nous en occuper.


§ 1er. Portraits de Roland.

Si nous écartons tous les portraits qui semblent avoir été faits d’imagination, an XIXe siècle, par des dessinateurs inventifs pour le compte des éditeurs d’ouvrages sur la Révolution, — si nous écartons également celui de Le Vachez, accompagné d’une vignette fantaisiste de Duplessis-Bertaux, — et si enfin nous rejetons celui de Gabriel, plus fantaisiste encore[1], — il ne reste vraiment que quatre ou cinq portraits, signés de Pasquier (le compatriote et l’ami de Roland), de Bonneville (gravé par Aug. Saint-Aubin), de Colibert, datant tous de 1792, c’est-à-dire de l’année des deux ministères et de la popularité de Roland, ce qui leur donne un caractère indiscutable d’authenticité, d’autant plus qu’ils ont entre eux un grand caractère de ressemblance[2].

  1. Il est au Musée Carnavalet, et a été reproduit par M. Armand Dayol, dans le 14e fascicule, p. 224, de sa publication « La Révolution française ».

    Nous ne nous occupons pas non plus ici d’un portrait de Roland, en 1779, qu’a reproduit M. Join-Lambert (Introduction', p. xxv), et sur lequel nous avons déjà fait quelques réserves dans la Revue critique du 25 mai 1896. Sa date le met en dehors de notre examen.

  2. Ajoutons-y un buste en terre cuite que possède Mme C. Marsillier.