qui t’a envoyé trois fois cette première maudite feuille de soierie, puis deux autres feuilles g h. Même compliment à celui-ci qu’aux deux autres.
Demain je me fais informer où est l’Intendant, et je verrai, je tenterai s’il y a moyen de savoir ce que sont devenus les envois ; je recevrai une lettre de toi qui, peut-être, aura quelque chose des derniers de Cellot. J’irai voir Panckoucke et, indépendamment de l’arrangement, je lui ferai entendre qu’il faut que tu m’adresses par sa voie les minutes que tu pourras trouver des six feuilles, deux de chaque imprimeur, en voie maintenant avec leur manuscrit. Je te manderai ce que nous aurons arrêté, et je corrigerai sur nouvelles épreuves avec les minutes que tu peux toujours rechercher et mettre en ordre dans nos premières copies, pour me les adresser sitôt que je te dirai le comment. Il faudra bien que tout ceci s’arrange. J’aurais été de suite chez Panckoucke sans la persuasion de ne pas le rencontrer l’après-midi. Ne t’inquiète de rien, voilà nos amis tranquilles, je me porte bien, j’ai des fonds pour dépenser en travail et tout ira bien.
Le frère a parlé de ta part de M. Tronchin à M. Dessaint de la douane, qui l’a renvoyé à la police où on lui a fait espérer d’éviter le renvoi à la chambre syndicale ; demain il retournera chercher ce que nous espérons être une permission de lever le paquet sans obstacle.
L’affaire de Blin est rangée, excepté les reliures qui seront à faire à part ; je fais cartonner notre Dictionnaire et le Traité de la gravure ; le petit ouvrage qui a servi d’appoint sur l’agriculture ne sera que broché : voilà tout ce qui nous regarde.
Ton homme au rasoir est un fripon comme tant d’autres ; il a dit n’avoir offert de changer qu’autant que celui livré ne conviendrait pas à l’essai, et qu’on le rapporterait sous quinzaine ; définitivement, il en a donné un autre : je n’ai pu essayer ce qu’il vaut par la lame, mais le manche m’en a paru inférieur ; c’était rangé quand je suis arrivée. Le frère me fait su soir fidèle compagnie, m’apporte tout son