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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/405

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ménage, et court pour moi, comme tu vois ; il ne trouve rien sur les pelleteries. Si j’avais des culottes ou qu’il fît moins mauvais, je pourrais chercher, mais je ne puis tant promettre. Tandis que je t’écris, le frère lit Lavater de l’autre côté de mon bureau ; je vais aussi y mettre mon nez afin de pouvoir t’en rendre compte. L’ouvrage est intéressant, mais il coûte six louis. Je pourrai t’en envoyer un beau récit à faire à notre voisin, pour le tenter.

À propos, ta lettre du mercredi[1] m’a été remise par notre ami, ce matin ; c’est une délicieuse causerie ; j’avais bien raison de sentir tant de vide le jeudi. Adieu donc, je griffonne pour aller prestissimo et je ne sais finir.

Je t’embrasse à tort, à travers, avec notre petit poussin sur deux de nos bras dont je lui fais un siège en te pressant de l’autre. Adieu !

Prends bien garde à ta santé. Tu as cessé le s[aint]-bois. Sens-tu davantage le magnétisme ?


Mardi matin.

Je crois que, pour épargner le temps, tu pourrais, sitôt après le reçu de la présente, chercher dans nos vieilles copies ce que tu jugeras devoir occuper les feuilles indiquées, en faire un paquet, — sans oublier ce qui concerne la première feuille de la soierie où tu indiqueras bien le grec que je n’entends pas, — le mettre à la diligence, à l’adresse de Panckoucke que j’en vais prévenir. Je ne vois rien des d’Huez ; je n’espère guère du Longponien, qui a écrit à Mlle de la B[elouze] qu’il avait beaucoup à faire, qu’il était seul parce que son vicaire a pris cure, etc.

Je t’embrasse de tout mon cœur.

L’ouvrage de Lavater a des gravures charmantes.

  1. Lettre de Roland (ms. 6240, fol. 157-158), commencé le mardi au soir 23 mars et terminé le mercredi 24.