évident que la sonate, conçue et commencée en 1815, n’a pas été achevée avant la fin de 1816. Beethoven a, d’ailleurs, daté l’autographe, du mois de novembre 1816[1]. Et la sonate a paru en février 1817. Schindler, Thaver et Kalischer se sont donc trompés, en attribuant la date de février 1816 à la première exécution en public[2].
- ↑ « 1816 im Monath November. »
- ↑ L’exécution d’une « neue Klaviersonate », en février 1816, signalée à Vienne par la Leipziger Allgemeine Musikzeitung, ne désigne pas et ne peut pas désigner l’op. 101. Il serait naturel que cette note de
eaux », de Gœthe (une lettre de Beethoven à l’archiduc, le 23 juillet 1815, y fait allusion) ; — le thème du scherzo de la Neuvième Symphonie, traité en thème de fugue ; — diverses indications fort intéressantes (nous y reviendrons), relatives à une Symphonie projetée et à un opéra, dont l’idée l’occupait en 1815 ; — le Räthsel-Canon : « Lerne schweigen » ; — le lied : Die Zufriedenheit ; — de multiples essais pour le lied : Sehnsucht (qui parut en juin 1816) ; — les longues esquisses du Liederkreis : an die ferne Geliebte (dont l’autographe porte la date : avril 1816) ; — trois pages après, les esquisses du seeond morceau de la sonate op. 101 (l’allegro marcia et le canon), ainsi que les premières esquisses du dernier morceau ; — puis, viennent des travaux pour un trio en fa mineur, resté inachevé (auquel Beethoven fait allusion dans une lettre du 1er octobre 1816) ; — un exercice de piano) ; — un fragment de lettre qui paraît être du printemps 1816 ; — des esquisses pour le lied : Der Mann von Wort (paru en novembre 1816), et pour une Marche militaire (dont l’autographe est daté du 3 juin 1816).
b) Quant au deuxième cahier d’esquisses de 1816, presque entièrement rempli par les esquisses des 2me et 3me parties du dernier morceau de la sonate op. 101, — entre celles-ci sont intercalés des fragments d’esquisses pour le lied : Résignation, conçu d’abord à quatre voix, qui date de la fin de 1816, au plus tard du début de 1817.
Il en résulte que le travail pour la sonate op. 101 a débuté en 1815, et qu’il s’est poursuivi au cours de 1816.
