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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/151

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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

médite, hésite, il répète, eneore à mi-voix, la fin de la phrase qu’il vient d’entendre…

Puis, tout à coup — « stringendo, cresc. » — le passé devient présent, le rêve se fait vivant, la pensée s’empare de l’aile du songe qui l’enveloppe ; et, par trois battements précipités, qui le soulèvent à deux octaves au-dessus du premier mi du rêve, l’oiseau se lance du faîte du clocher, par un trait presto et des trilles éperdus en , ré mi dont l’élan est stimulé encore par le fouet d’une petite note ; et son vol l’emporte dans un allegro en 2/4, où se prolonge, pendant quatre mesures encore, le trille de mi enivré, mais cette fois sur un rythme bien déterminé par les accords tranchants, à la main gauche, comme des coups d’archet. Le dernier morceau est ouvert.



Même dans cet Allegro, de belle humeur, que Beethoven veut exécuter « Geschwind, doch nicht zu sehr und mit Entschlossenheit », on remarquera l’économie des moyens dynamiques. Les ff. y sont rares, en dehors des 10 mesures de la fin de la Durchführung (190-200), qui précèdent et amènent la Reprise, et de quelques touches passagères[1]. Le pp. règne pendant toute l’exposition du fugato

  1. Sur dos traits ascendants, vers la fin de la 1re (71-72) et de la
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